Dénutrition : reconnaître les signes d’alerte pour intervenir précocement

La dénutrition est une pathologie silencieuse et encore trop souvent sous-diagnostiquée. Elle touche près de deux millions de personnes en France, en particulier les personnes âgées, les patients hospitalisés ou atteints de maladies chroniques. Ses conséquences peuvent être graves, mais une prise en charge précoce permet d’améliorer significativement l’état de santé et le pronostic. Identifier les premiers signes est donc essentiel.

Studiosanté accompagne quotidiennement les professionnels de santé, les familles et les patients pour renforcer le dépistage et assurer une prise en charge adaptée à domicile.

Les signes cliniques à surveiller pour dépister la dénutrition

La dénutrition ne survient pas brutalement. Elle s’installe progressivement et peut passer inaperçue, notamment chez les personnes en situation de fragilité. Plusieurs signes doivent toutefois alerter et conduire à une évaluation nutritionnelle.

Perte de poids involontaire

La perte de poids constitue l’un des premiers indicateurs de dénutrition. Elle peut être subtile et difficile à repérer, notamment chez les personnes âgées ou hospitalisées. Pourtant, elle reflète souvent une diminution des apports énergétiques ou une augmentation des besoins métaboliques liée à une maladie.

Selon les recommandations de la HAS, une perte de 5 % du poids en un mois, de 10 % en six mois ou encore une perte de poids de 10% par rapport au poids habituel est un critère diagnostique majeur. Une surveillance régulière du poids est donc indispensable, en particulier lors d’un retour à domicile après une hospitalisation, ou en présence d’une pathologie chronique.

Diminution de l’appétit ou sensation de satiété rapide

La baisse de l’appétit est fréquente mais souvent relativisée par les patients ou leur entourage. Elle se traduit par une réduction des quantités consommées, l’interruption rapide des repas ou une sensation de satiété après quelques bouchées.
Ce phénomène peut être lié à une douleur, un traitement, une infection, une atteinte digestive ou encore un isolement social. Sur le long terme, cette diminution des apports favorise la détérioration de l’état nutritionnel et accélère la perte musculaire.

 

Fatigue inhabituelle et faiblesse musculaire

La fonte musculaire, appelée sarcopénie, est au cœur de la dénutrition. Elle se manifeste par une perte de force, des difficultés à se mouvoir ou à réaliser certaines tâches du quotidien. La fatigue constante et la diminution de l’endurance physique traduisent un manque d’énergie et une altération de la masse maigre.
Cette faiblesse musculaire augmente également le risque de chute, crée un cercle vicieux d’inactivité et complique la rééducation lorsque celle-ci est nécessaire.

Altération de l’état général

De manière plus globale, la dénutrition entraîne une fragilité accrue. Elle peut se manifester par une diminution des défenses immunitaires, une plus grande sensibilité aux infections, un ralentissement de la cicatrisation ou une baisse du moral.
Chez certains patients, l’état général se dégrade progressivement sans symptôme spécifique, ce qui souligne l’importance d’un dépistage régulier en cas de fragilité.

Une problématique de santé publique largement sous-estimée

Les chiffres disponibles montrent l’ampleur du phénomène. Un patient hospitalisé sur dix présente une dénutrition. Chez les personnes âgées vivant seules, cette proportion atteint une personne sur quatre après 70 ans.
La dénutrition concerne également les patients atteints de cancer, de maladies respiratoires ou digestives, ainsi que ceux nécessitant un traitement antibiotique, une perfusion ou une surveillance médicale prolongée.
Malgré sa fréquence, cette pathologie reste insuffisamment diagnostiquée alors qu’elle impacte directement la récupération, l’autonomie et la qualité de vie.

L’accompagnement proposé par Studiosanté pour prévenir la dénutrition

Les équipes Studiosanté jouent un rôle clé dans le dépistage et le suivi nutritionnel à domicile. Grâce à une coordination étroite entre les médecins prescripteurs, les infirmiers libéraux, les diététiciennes et les coordinateurs de soins, chaque patient bénéficie d’un accompagnement personnalisé.

Cet accompagnement comprend l’évaluation nutritionnelle, le suivi régulier du poids, la mise en place d’un soutien nutritionnel oral, entéral ou parentéral, ainsi que des conseils adaptés à la situation médicale et à l’autonomie du patient.

L’objectif est d’assurer la continuité des soins, de limiter les complications et de maintenir l’autonomie à domicile dans les meilleures conditions possibles.

Pour toute question ou pour accompagner un patient dans son suivi nutritionnel, les coordinateurs Studiosanté restent à disposition.